Corbières

 

Dans une tourmente rocailleuse, le sol se dévoile épars.

La tramontane le balaie par rafale et s’amuse de quelques pales d’éoliennes.

Une végétation arbustive, ancrée dans une terre malingre, résiste.

Sur un lit de pierres chauffées à blanc, le cyprès se raidit.

Les herbes jaunies se balancent au moindre souffle.

Le thym flirte avec l’ajonc.

La vigne s’épanouit cachée derrière la rugosité d’un muret de pierres sèches.

Un chemin poussiéreux s’évanouit entre deux collines.

Des cabanons meurent de solitude.

Quelques moutons, ruine d’une pastoralité exsangue, pâturent.

Un village se réfugie dans l’échancrure d’un fond de vallée.

 

Dans la fournaise d’un début d’après-midi, l’air se trouble et invite à divaguer sans résistance.

 

La quintessence du lieu impose un regard « mental ».